One deal a day

Wootlogo Vous avez sans doute entendu parler de ces sites de ventes privées qui ont basé leur concept commercial sur la vente d’en produit par jour à un prix très attractif (Venteprivee, 24h00 ou Vente du diable) . Peu de gens le savent en France, mais ces sites ne sont que des pâles copies de l’original, le site américain Woot créé en juillet 2004. Pâles copies? Comme tu y vas, Raf! Attendez deux secondes d’avoir découvert Woot!

Déjà l’idée de vendre un produit par jour était géniale. Géniale parce qu’elle permet d’éviter de gérer un catalogue, qu’elle limite les stocks et qu’elle fait de chaque vente un mini-évènement propice à créer l’engouement des acheteurs. Mais la façon dont l’équipe de Woot l’a mise en oeuvre est encore plus géniale, car ils ont réussi à créer un véritable esprit autour de leur site, un esprit à la fois déjanté, communautaire et potache, un esprit qui singularise leur site parmi la meute de concurrents lancés à leurs trousses et qui participe fortement à la fidélisation de leur clientèle. Qu’est-ce donc qui fait la spécifité de Woot par rapport aux autres?

  • d’abord, l’équipe de Woot se fend pour chaque produit d’une description humoristique et originale, voire même parfois irrévérencieuse. Ils ont un vrai ton qui leur est propre et qui donne un supplément d’âme aux produits
  • ensuite, ils laissent la possibilité aux internautes de critiquer les produits en toute liberté, en bien ou en mal , et vont même jusqu’à faire une synhtèse des meilleures critiques
  • ils organisent des opérations spéciales, par exemple les fameux « Bag O Crap », des sacs rempli de conneries merdouilles babioles vendus à 1$ et dont certains contiennent aléatroiement un gros cadeau. En gros, c’est une sorte de loterie … et ça cartonne!
  • pour chaque vente, Woot présente des statistiques détaillées, le nombre d’articles moyens acheté, le nom du dernier acheteur, l’évolution des achats au fil des heures, etc …, pas essentiel mais rigolo et instructif
  • depuis quelques temps, Woot ne se limite plus aux produits électronique mais vend aussi du vin et des T-shirts originaux sur des sites parallèles et suivant le même concept
  • et pour finir, ils produisent régulièrement des podcasts délirants dans lesquels ils répondent aux mails qu’ils reçoivent, proposent des blind tests musicaux, présentent les produits vendus ou diffusent les messages du répondeur de Woot.

Voilà des gars qui ont trouvé un bon moyen de s’amuser en travaillant et ça leur réussit plutôt très bien! Un modèle du genre!

Source: le site de Woot et Wikipedia

Oct22

Le retour de la conférence de presse mensuelle

La bonne vieille conférence de presse mensuelle est enfin de retour. Je rappelle le principe pour les mauvais élèves, il s’agit tout simplement de se regarder le nombril et de s’extasier sur les chiffres d’audience faramineux de ce blog. Plus sérieusement, il s’agit pour moi de prendre un peu de recul sur cette expérience très particulière qu’est le blogging.

Bon au risque de vous décevoir, l’audience stagne entre 100 et 150 visites uniques par jour et quelques 300 pages vues. Les abonnés au flux RSS sont une cinquantaine environ, là aussi ça stagne. Les commentaires sont par contre plus fréquents et ça, ça me fait vraiment plaisir, le concept du blog se base aussi sur la discussion et l’interaction avec ses lecteurs.
Si on analyse de façon plus fine ce trafic grâce aux données fournies par l’excellent Google Analytics, on découvre que 80% des visiteurs sont de nouveaux visiteurs, pour la plupart menés par des moteurs de recherche, Google en tête. Pour moi c’est une première surprise, je n’avais pas imaginé que mon modeste blog pourrait être aussi bien référencé et ressortir en tête des résultats sur certaines recherches. Si je pousse l’enquête plus loin en analysant les recherches qui mènent à mon blog, je découvre qu’il y a quelques billets stars qui drainent l’essentiel du traffic:

  • largement en tête, les 2 billets sur les discours de mariage. A vrai dire, ce n’est pas une surprise, je savais en les écrivant qu’il y avait peu d’infos à ce sujet disponible sur le net et qu’ils pouvaient potentiellement générer du trafic. Je ne m’attendais tout de même pas à les voir apparaître si rapidement et si haut dans les résultats de recherche, j’oscille entre la deuxième et la sixième place quand on recherche « conseils discours de mariage » sur Google et j’apparais en deuxième page pour une recherche sur « discours de mariage ». A noter que les sites qui me précèdent ne sont pas forcément plus pertinents sur le sujet mais sont sans doute mieux référencés du fait de leur taille.
  • le billet sur le test de perception. je dois être un des seuls sites français à en parler ce qui m’amène logiquement des visiteurs dès que cette expérience fait l’objet d’un sujet sur France Inter ou sur un forum de discussion auto (expériences véridiques). Ca m’amuse d’autant plus que les gens qui font des recherches là dessus connaissent déjà la solution de l’énigme ce qui enlève beaucoup de l’intérêt du test et de la vidéo associée.
  • dans une moindre mesure, le billet sur la conciergerie d’entreprise qui s’est presque transformé en forum pour tous ceux qui cherchent des infos sur ce sujet.

Voilà donc le paradoxe de ce blog (de tous les blogs?): l’essentiel des visiteurs est constitué de visiteurs occasionnels qui lisent ce blog une fois sans jamais y revenir. Le nombre de vrais lecteurs réguliers doit varier entre 75 et 150 personnes, merci à eux! Je me retrouve donc face à un cruel dilemme: est-ce que je dois écrire pour avoir un maximum de lecteurs en essayant d’identifier des sujets « porteurs », quitte à laisser de côté la ligne éditoriale (oh le beau mot!) de ce blog et à oublier mon inclination personnelle pour certains sujets confidentiels? Ou alors est-ce que je dois continuer à blogger au hasard de mon inspiration et de mes envies sans me soucier le moins du monde du trafic généré, quitte à voir mon audience stagner? Je l’ai déjà dit, je blogue avant tout pour moi, pour garder une trace des idées qui me plaisent. Si d’autres peuvent en profiter et participer à mes réflexions tant mieux, sinon tant pis, ça ne changera pas ma façon d’écrire. Je suis de toutes façons conscient que mon blog n’est pas grand public dans les sujets qu’il traite et qu’il est confronté par ailleurs à la concurrence de millions d’autres blogs et sources d’information. Je me demande quand même si je ne vais pas rajouter de la publicité sur les deux billets consacrés aux discours de mariage, juste pour voir si ce traffic peut se transformer en espèces sonnantes et trébuchantes.

Oct19

Hilarant

J’ai pas l’habitude de bloguer les gadgets inutiles, mais celui-là, il me le faut pour les jours de déprime!

Oct17

Aménagement durable

Vous vous en êtes sans doute rendu compte au travers des nombreux billets consacrés au sujet, j’ai un faible pour l’architecture (et c’est un euphémisme de le dire!). Au delà du côté esthétique, ce sont aussi les aspects techniques, la variété des projets, les innovations et par dessus tout les enjeux de l’architecture qui m’intéressent. Car en creusant le sujet, on s’aperçoit que l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement du territoire de façon plus générale, sont au coeur de nombre de problématiques de notre société: les logements sociaux, les banlieues, les économies d’énergie, les réseaux de transports, la culture, autant de thèmes qui touchent à l’écologie, l’emploi ou la société et dans lesquels l’architecture joue un rôle important. J’ai donc cherché à comprendre vers où on allait, quelle serait l’architecture (au sens large) de demain. On sait aujourd’hui clairement qu’il faut freiner l’expansion des villes, stopper le développement des banlieues dortoirs, éviter le dépeuplement des campagnes, favoriser le développement des transports en commun, encourager la mixité sociale, permettre l’accés à la propriété, construire des logements plus économes en énergie, … On trouve des initiatives qui ciblent l’un ou l’autre de ces points, par exemple la maison à 100000€ de Borloo, mais je n’ai pas encore vu de vision d’ensemble qui cherche à s’attaquer à l’ensemble de ces problèmes. Bien sûr c’est ambitieux mais le sujet est important, quand on construit, c’est pour 50, 100 voire 200 ans. Peu de projets ont un impact presque irréversible sur une telle durée. La question est donc la suivante: si on devait maintenant aménager un territoire, une ville en partant d’un terrain vierge, comment s’y prendrait-on?
Je n’ai pas trouvé beaucoup de matière pour répondre à mon interrogation, mais tout de même quelques initiatives originales? qui méritent d’être soulignées et encouragées:

  • Fribourg-en-Brisgau: j’en ai déjà parlé ici, je ne reviendrai donc pas sur cette ville allemande et son quartier Vauban qui fait figure de référence mondiale en matière d’éco-quartier
  • Bedzed: Bedzed poursuit un démarche similaire à celle de Fribourg, c’est un éco-quartier de 82 logements construit dans la banlieue sud de Londres avec le soutien des ONG Peabody, WWF et Bioregional. L’architect Bill Dunster a appliqué tous les principes de la construction écologique pour un coût supérieur de 20% à une construction traditionnelle: économie d’énergie, co-génération, utilisation de matériaux locaux. Et il ne s’est pas cantonné aux logements et a intégré les aspects sociaux et les problèmatiques de transports dans sa réflexion: mixité sociale, commerces de proximité, auto-partage, liaisons par transports en communs, espaces verts favorisant la biodiversité, …. Le résultat est une vraie réussite et Bill Dunster n’hésite pas à partager l’expérience acquise durant ce projet pour encourager le développement de quartiers similaires dans le Monde. Un rapport complet et en français est disponible ici.bio_bedzed
  • Narbonne et l’écoZAC du XIIème: probablement inspiré par les 2 exemples précédents, voilà que le concept d’éco-quartier arrive enfin en France, à Narbonne avec le nouveau quartir du théâtre et à Paris avec l’éco-ZAC. A Narbonne, c’est la municipalité qui est à l’origine du projet et qui projette de développer un quartier sans émission de CO2, interdit aux voitures, constitués de bâtiments passifs, alimenté en énergie 100% renouvelable et proposant un système très innovant de collecte et de tri des déchets (je reviendrai dessus dans un prochain billet). Le projet est à la fois séduisant et ambitieux, il sera intéressant de voir comment il se traduit dans les faits. Dans le cas de l’écoZAC, ce sont les habitants du 13ème arrondissement parisien qui ont milité deux ans durant pour la transformation d’une ancienne friche SNCF en quartier écologique. Ils ont fini par avoir gain de cause et c’est donc un éco-quartier à l’image de Bedzed qui devrait voir le jour d’ici quelques mois en plein coeur de Paris.
  • les éco-villages ou éco-hameaux sont aux campagnes ce que les éco-quartiers sont aux villes. Les objectifs poursuivis et les moyens mis en oeuvre sont divers et varient d’un éco-village à l’autre mais on retrouve une constante: l’envie est de créer, ensemble, un mode de vie convivial et juste, avec une empreinte écologique minimale. Cela passe entre autres par l’auto-construction, l’entraide et la solidarité entre les habitants, l’auto-suffisance énergétique voire alimentaire, la protection des espaces naturels et le repeuplement des campagnes.
  • Dongtan: à l’exacte opposé des éco-hameaux, les chinois, qui voient tout à une autre échelle que la nôtre, ont carrément décidé de construire une ville écologique de 50000 habitants en vue de l’exposition universelle de Shangaï en 2010. L’objectif est clair: autonomie en énergie et recyclage total des déchets combinés à une empreinte écologique limitée. La conception a été déléguée à la société britannique ARUP. C’est sans doute une goutte d’eau face à l’énorme pollution générée par la Chine mais il est néanmoins réconfortant de voir que des initiatives écologiques naissent aussi dans ce pays.ecoville_dongtan_chine

Voilà un petit tour d’horizon rapide et forcément incomplet, j’espère vous avoir redonné un peu d’optimisme à travers toutes ces initiatives. J’espère les voir se multiplier dans les années qui viennent avec l’appui des pouvoirs publics.

Oct15

Zoho est arrivé …

zohocreator_logo.gifDécidément, les billets se suivent et ne se ressemble pas sur ce blog. Après l’article d’hier consacré à la puériculture, je m’attaque aujourd’hui à un article franchement moins drôle voire carrément barbant pour l’internaute moyen égaré sur cette page. Vous allez me taxer de blogueur élitiste négligeant la base de son lectorat, tant pis j’assume. Comme dirait Chabat (ne pas confondre avec Chabal en ces temps de rugbymania) dans « Gazon maudit »: « Je suis chez moi, je fais ce que je veux! » (pour ceux qui se souviennent de l’extrait, je vous rassure tout de suite je ne suis pas dans la même tenue! C’était pour couper court à tous vos fantasmes, non je n’écris pas mes bilets nu devant mon PC!).

Le sujet du jour c’est donc Zoho Creator, le génialissime outil pondu il y a quelques mois déjà par la talentueuse équipe indienne de Zoho. Ils nous avaient habitués à sortir des jolies applications bien pensées (Traitement de texte, Tableur, Wiki, etc) mais alors là, ils ont carrément tout déchiré. Zoho Creator c’est tout simplement une tuerie. Le produit dont je rêvais depuis que je me suis mis à MS Access.

Commençons par le commencement: Zoho Creator, à l’image de Microsoft Access, est un outil de gestion de base de données. Il vous permet de créer des formulaires pour enregistrer des informations dans des tables puis de trier, filtrer, combiner ces informations pour générer des tableaux de synthèse ou des graphiques. Pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a même un langage de script appelé Deluge et semblable à Visual Basic qui vous permet de définir des comportements évolués pour vos formulaires. Au final, Zoho Creator vous permet de développer facilement de réelles petites applications.

Mais à la grande différence de Microsoft Access, Zoho Creator est un outil en ligne. Mieux, c’est un outil communicant. Et ça fait tout la différence. Le principal reproche que j’avais à faire à Access, malgré toutes ses qualités et sa facilité de prise en main, c’est la difficulté qu’il y avait à le déployer et à l’ouvrir à d’autres utilisateurs. Zoho Creator comble ces lacunes. Sitôt votre application créée, elle est hébergée sur les serveurs de Zoho et accessible depuis n’importe quel ordinateur connecté à Internet. Vous contrôlez facilement les accés et les droits de chacun de vos utilisateurs. Vous pouvez envoyer des mails automatiquement sur certaines actions ou sur des mises à jours de données dans l’application, générer des flux RSS, exporter des informations en PDF, HTML, Excel ou JSON, lier des fichiers à un enregistrement, intégrer vos formulaires sur d’autres sites, les possibilités sont immenses. Et tout cela est d’une déconcertante facilité et ne nécessite aucune connnaissance en programmation. En clair, Zoho Creator est l’outil qui va permettre à chacun de développer l’application parfaitement adaptée à ses besoins: un carnet d’adresse, un gestionnaire de client, un outil de suivi de projets, … Bon certains points sont encore perfectibles, certaines fonctionnalités méritent d’être enrichies mais le potentiel est énorme. Seul inconvénient que je lui ai trouvé à ce jour, c’est qu’il n’est disponible qu’en mode hébergé et qu’il est entièrement propriétaire.

Pour le moment, Zoho Creator est encore gratuit, courrez donc rapidement l’essayer.

Oct05

Balado-siège-bébé

Voilà un truc hyper astucieux que je n’avais pas imaginé bloguer tellement je l’utilise naturellement et régulièrement depuis quelques années déjà. Et puis à force de voir la tête des copains à chaque fois que je l’utilise, j’ai fini par réaliser le génie de la chose et par me décider à vous en faire profiter. Petit inconvénient, ça n’intéressera que les parents d’enfants en bas âge, les céliubataires sans mioches, passez votre chemin, allez faire un tour sur Meetic plutôt que de glander ici!

Comme toutes les grandes idées, le truc est simplissime, il suffisait juste d’y penser. C’est un simple morceau de tissu qui remplacera allègrement et en toutes occasions la chaise bébé fétiche de votre petit dernier. Il se fixe sur le dossier d’une chaise standard et permet d’assoir en toute sécurité un enfant de plus de 9 mois. Idéal quand vous partez en vacances ou chez des copains pour ne pas avoir à vous transformer en déménageur breton (déjà qu’il faut se trimballer ce ?§%µ$£ de lit parapluie!).

RobinAout05_Juliannes02

A ma connaissance, ce « truc », qui n’a pas de nom, n’est pas (encore!) commercialisé. Je le tiens personnellement de Coralie qui le tient elle même de sa grand-mère. Pour ceux qui voudraient se fabriquer le même, voilà le patron de celui qu’on utilise et qui nous donne entière satisfaction.

Patron

Ce patron n’est pas sous licence GPL ni Creative Commons, merci de me reverser toutes les royalties en cas d’exploitation commerciale de l’idée! Je me chargerai de transmettre à la grand-mère de Coralie ce qui lui revient de droit!

Oct03

Potache marketing

url Les blogs, les télés, les radios ne parlent que de ça: l’entrée de Montcuq sur le plateau du Monopoly déchaîne les votes et les passions depuis une semaine sur le web. A l’origine, l’idée de Hasbro, l’éditeur du célèbre jeu, d’organiser un vote sur son site pour désigner les 22 villes qui figureront dans la nouvelle édition. La ville ayant remporté le plus de vote remplacera logiquement la rue de la Paix. Une liste des 22 plus grosses villes françaises est proposée mais les internautes peuvent aussi faire des propositions et voilà qu’un internaute décide en toute ingénuité de soutenir la candidature de Montcuq (sans doute parce que Montcuq est une belle ville, trop peu connue et qu’on en parle pas assez au journal de 13h de Jean-Pierre Pernault). Mieux que ça, il organise un vraie campagne de soutien à la candidature de Montcuq et bat le rappel de toutes les bonnes volontés pour l’aider dans sa tâche. Résulat buzz d’enfer sur la planète blog et à leur qu’il est Montcuq caracole en tête des votes!

Alors je m’interroge: Hasbro avait-il anticipé le phénomène? Mieux, les cerveaux du marketing de l’éditeur ont-ils lancé ce vote en imaginant le potentiel détournement qui pourrait en être fait? En poussant encore plus loin la théorie du complot, n’ont-ils pas orchestré en sous-main la candidature de Montcuq pour amplifier le buzz autour du Monoploy. Si tel est le cas, je crie au génie. On assisterait alors à la naissance d’un nouveau type de marketing que je pourrais nommer « marketing potache à tiroir » et qui consisterait à mettre en place une opération marketing pour mieux la détourner ensuite en blague potache! En vérité, il semble que les éminences grises de Hasbro ont bien moins de neurones que ce que j’imaginais. Ils n’avaient rien vu venir. C’est le webmaster du site de jeux Tric-trac qui a lancé la candidature de Montcuq histoire de rigoler un bon coup. Et Hasbro se retrouve bien embêté, partagé entre le souci de respecter le vote des internautes et la volonté de conserver l’image honorable qui sied à ce jeu familial. On verra s’ils parviennent à s’en sortir par le haut. En tout cas, voilà qui devrait peut-être donner des idées à des agences marketing et les inciter à se méfier du buzz!

PS: perso, je pousserais bien la blague un peu plus loin en invitant à voter pour la triplette magique Ogeu-Montreux-Montcuq!

Sep27

La Starck académie

 ponoko

La claque, la grosse grosse claque ….. Attendez, je ramasse mon dentier … Alors que j’ai posté hier mon idée de faire du crowdsourcing sur des meubles, alors que j’imaginais il y a deux semaines une Lego Factory pour construire des maisons, je découvre aujourd’hui Ponoko, le site le plus révolutionnaire qu’il m’ait été donné de voir depuis un moment. Ponoko, c’est quoi?

  • d’abord un logiciel qui vous permet de dessiner en 3D des meubles, des objets ou des bijoux à partir de panneaux de bois ou de plexiglass
  • ensuite une usine en Nouvelle Zélande équipée d’une machine à découpe laser qui va usiner les panneaux exactement à vos dimensions avant de vous les envoyer
  • enfin un magasin en ligne sur lequel vous allez pouvoir vendre vos créations

Ben voilà, en gros Ponoko vous offre la possibilité d’être designer. Philippe Starck peut bouffer ses gommes et ses crayons, il va avoir de la concurrence!Bon évidemment, il y a quelques contraintes:

  • la taille des panneaux est limitée à 80 cm par 40 cm sur 1cm d’épaisseur maximum
  • l’éventail des matériaux proposés est restreint. Même s’il compte une bonne vingtaine de réfrences, pas moyen d’utiliser du chêne brut.
  • la découpe laser laisse des traces de brûlures sur le bois
  • Ponoko ne réalise pas l’assemblage des pièces, si vous vendez vos créations, soit c’est à vous de les assembler puis de les envoyer au client, soit vous laissez le client se débrouiller
  • les meubles créés par assemblage de panneaux ont un peu tendance à tous se ressembler et ne valent pas forcément des meubles en bois brut niveau durabilité
  • les prix ne sont quand même pas donnés

Par contre, la découpe laser permet d’imaginer des formes que vous n’envisageriez même pas de faire avec votre scie sauteuse et elle offre une excellente précision dans l’usinage des pièces. De plus, il y a fort à parier que les développements futurs lèvront certaines de ces contraintes.
Voilà donc un domaine de plus qui voit l’apparition du crowdsourcing. Qui aurait parié là-dessus il y a un an? Ca n’obligera certainement pas Ikea à mettre la clé sous la porte mais c’est tout de même une excellente nouvelle à plusieurs titres:

  • Ponoko donne accés à des outils de production industrielle aux bricolos-du-dimanche de mon espèce
  • c’est l’occasion de découvrir des talents et des designs nouveaux
  • ça va briser un peu l’uniformité suédoise de nos intérieurs
  • ça valide mon idée d’hier et ça démontre que le crowdsourcing peut s’appliquer au marché du meuble

Allez au boulot les Castor Juniors!

Sep26

Monsieur Bricolage … suite

Suite de l’épisode d’hier. Je vous l’ai dit, si j’ai fabriqué cette table moi même, c’est en partie parce que je ne trouvais pas ce que je cherchais dans les magasins habituels. De manière générale, je crois qu’il y a un marché pour des meubles différents de ce que peuvent faire Ikea, Fly et Conforama, des meubles plus originaux et moins consensuels, faisant appel à des matériaux de meilleure qualité, des meubles plus personnels et chargés d’une histoire, plus chers que But mais moins chers que Roche Bobois. D’un autre côté, il y a en France beaucoup de bons bricoleurs, de jeunes designers, des menuisiers amateurs ou professionnels qui imaginent et fabriquent leurs propres meubles.

L’idée que j’ai serait de faire se rencontrer ces deux mondes au travers d’un site de crowdsourcing, un peu à la manière de sites comme La Fraise et Look-Zippy qui mettent en relation des graphistes à l’imagination débridée et des amateurs de T-shirts originaux. Les créatifs proposeraient des plans de meubles, la communauté aiderait à les améliorer et voterait pour les meilleurs, je m’occuperais de faire fabriquer ces meubles en petite série (de 20 à 50 pièces) en faisaint appel à des artisans locaux pour les vendre ensuite sur le site. Il semble que le site Muji au Japon soit déjà basé sur ce concept mais comme je ne lis pas encore le japonais couramment, je n’en sais pas plus ….

Est-ce que vous pensez que ça pourrait marcher en France?

Sep25

Monsieur Bricolage

Suite de l’aménagement du salon, après le lustre-mobile et le bureau, voilà la table basse faite maison comme en attestent plans et croquis qui ont précédé la réalisation. Voilà sans doute la raison pour laquelle j’affectionne tant le bricolage: crayonner une idée sur un papier, l’améliorer, l’abandonner, la reprendre, la finaliser et puis s’attaquer à la réalisation dans une sorte de combat physique entre l’homme et la matière, couper, sculpter, suer, râler, et enfin accoucher de l’objet imaginé.

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C’est ça le plaisir de la création, passer du rêve à la réalité. Mais qu’est-ce qui me pousse à créer? Le goût du travail manuel, le plaisir de posséder un objet unique, la joie de pouvoir me dire « c’est moi qui l’ai fait, j’en suis capable », la curiosité d’apprendre, l’insatisfaction de ne pas trouver ce que je veux dans les magasins ou alors à des prix astronomiques (à croire que j’ai bon goût!!), un peu tout ça à la fois.

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L’objectif ici c’était de faire une table contemporraine mélangeant deux matériaux beaux et naturels, le chêne et l’ardoise. L’idée des coins arrondis est largement inspirée de la gamme Radius vendue chez Habitat, quant au quadrillage du dessus fait de carreaux et de traverses en chêne, c’est une libre adaptation des sols qu’on trouvait dans les vieilles demeures. La table cache encore quelques surprises que je vous révèlerai un autre jour.

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Pour Bricolo et les journalistes de Capital qui vont sans doute me demander combien ça coûte, j’anticipe:

  • 40 ou 50€ de chêne brut
  • 30€ de dalles en ardoises
  • 30€ de tasseaux en bois
  • huile de coude pendant deux jours

Au final, 110€, c’est plutôt correct pour une table de cette qualité!

Maintenant, petit sondage, imaginons que je propose de vendre cette table à 300 ou 350€, est-ce que vous l’achetez? Suite au prochain numéro …

Sep24