Une photo d’art dans mon salon

J’ai fait l’année dernière un billet sur la volonté récente d’un certain nombre d’acteurs de l’économie de rendre l’art « démocratique ». Les exemples que j’avais cité à l’époque concernaient essentiellement le desin, la peinture ou la sculpture. La photographie en était absente, à mon grand regret d’ailleurs car j’en suis amateur à mes heures perdues.  Cet oubli est désormais réparé, Yellow Korner propose en effet à des tarifs accessibles des tirages argentiques encadrés et de toute beauté d’oeuvres de photographes récents ou plus anciens (notamment le toulousain Jean Dieuzaide avec des photos de Concorde qui ne peuvent pas me laisser indifférent!). Les prix commencent à partir de 59€ et l’éventail des styles photographiques et si large que je vous mets au défi de ne pas y trouver votre bonheur. Plus que tout, on sent derière ce site la patte de vrais passionnés de photographie. Al’heure où certains disent celle-ci moribonde, ça fait plaisir.

Août04

La pomme pêche?

Je dois avouer que quand je suis tombé là-dessus sur mon plateau déjeuner Air France, je me suis d’abord dit qu‘on avait touché le fond. Une pomme pré-découpée en quartier dans un sachet, non mais je rêve! Si on avait voulu enlever d’un coup tout son sex-appeal à une Red Gala, on ne s’y serait probablement pas pris autrement! C’est la nature qu’on assassine, la vie qu’on emprisonne! Et puis j’ai quand même avalé ma pomme et j’ai révisé mon jugement. D’abord parce que la pomme était bonne et croquante à souhait. Ensuite, parce que pour une fois, je pouvais manger un vrai fruit frais en avion (où les couteaux sont interdits je le rappelle) plutôt qu’une banale salade de fruits en boîte. Enfin, parce que malgré tout, le conditionnement est bien fait et inspire confiance: le sachet indique la date à laquelle la pomme a été conditionnée (la veille dans mon cas) ainsi que son verger d’origine.

Août01

Un nouveau métier

J’ai découvert avec stupéfaction le nouveau centre de Google à Zurich dans un article du Journal du Net. Je vous laisse regarder les photos, voilà une entreprise qui malgré sa croissance rapide continue à garder l’esprit fun qui sied aux jeunes start-ups! Bon je connais déjà quelques grincheux qui vont me dire « mouais, tout ça, c’est de la poudre aux yeux, du gadget, c’est pas ça qui va rendre les employés plus brillants ». Hum, ça reste à voir car outre le fait que cela renforce l’image de marque de Google aux yeux du grand public, ces conditions de travail confortables (pour ne pas dire idylliques) ont aussi le mérite d’attirer les meilleurs talents. J’ajouterai aussi que je suis persuadé qu’un environnement de travail ouvert et agréable favorise la communication, la productivité et le bien-être des employés au quotidien. Nombre d’entreprises ont tendance à le négliger de nos jours. C’est un constat, notre relation au travail à changé. Nos attentes vis à vis de l’entreprise qui nous emploie ont évolué.

J’en suis arrivé à la réflexion qu’il y a de la place pour un nouveau métier que je nommerais sobrement « Consultant en agrément de l’environnement de travail ». Sa mission serait simple: conseiller les entreprises pour améliorer les conditions de travail de salariés. Cela irait de la décoration des bureaux aux moyens de transports pour rejoindre sa boîte, en passant par la cantine, les aires de sieste dans l’établissement, les pelouses au pied des bâtiments pour faire des réunions aux grands air, les animations ponctuelles durant l’année, les aménagements du temps de  travail type 80/20, etc …. je fourmille déjà d’idées pour rendre l’entreprise plus attrayante aux yeux des salariés.

Juil29

Le salaire de la peur

Gouttes de sueurs, palpitant à 140, mains moites, voilà ce que fût mon état dans l’heure qui vient de passer. La raison? Le passage de ce blog à la nouvelle version de WordPress (la 2.6 en l’occurrence). Dire que ça n’a pas été une partie de plaisir serait un euphémisme … allez savoir ce que j’ai raté ou oublié, toujours est-il que ce ne fut pas le long fleuve tranquille attendu. Après avoir suivi le processus recommandé, tous les accents avaient pris une tournure inattendue et les catégories avaient disparu! Enfer et damnation … Restauration du back-up, copier-coller sauvages dans Notepad++ pour récupérer un encodage UTF-8 potable, modif à la mano directement dans la base de données, j’ai fini heureusement par arriver à mes fins.

Et dire que je suis en vacances, on aurait pu rêver plus tranquille comme début de congés d’été (j’admets volontiers qu’il faut pas être bien malin pour commencer ses vacances par un upgrade WordPress). Enfin, tout est en principe revenu dans l’ordre (sauf mention contraire de votre part), ce blog va pouvoir reprendre une léthargie normale.

Juil28

maTiTine accélère!

ZZ19FB1A10 Un bon moment sans rien écrire sur ce blog, comme si j’avais disparu du paysage blogosphérique mondial. Une raison à cela: j’ai concentré tous mes efforts ces deux derniers mois sur le lancement officiel du site maTiTine dont j’avais déjà parlé sur ce blog. Pour ceux qui n’ont pas suivi toute l’histoire, je vous la fais courte, maTiTine, c’est le site qui va vous permettre de gérer sa voiture au quotidien: son entretien, ses pleins de carburant, sa consommation, ses déplacements. Après deux mois de béta privée, le site est donc enfin ouvert au public. Il est gratuit et va continuer à évoluer car on fourmille d’idées pour l’améliorer. Précipitez vous et n’hésitez pas à me faire vos commentaires! Et promis, je vais essayer d’alimenter ce blog un peu plus régulièrement maintenant!

Juin12

Relookez votre intérieur

Main_Homepage_panel_____________J’en ai déjà parlé sur ce blog quand j’ai abordé le sujet de la Longue Traîne, les entreprises qui ont du succés aujourd’hui sont autant celles qui imaginent des produits innovants que celles qui inventent de nouveaux moyens de vendre des produits existants. C’est particulièrement vrai sur le net avec des exemples comme les sites de ventes privées (le toujours délirant Woot), les sites de vente en pré-commande (le voisin Look-Zippy), les sites de vidéos à la demande (le récent Vodeo), les sites de ventes par abonnement (le génial Brosseadomicile) ou les sites de ventes de voyages à la dernière minute (le pionnier Last Minute).

Et bien en parlant de Last Minute justement, ses créateurs décidément bien inspirés, récidivent dans un tout autre domaine, celui de l’ammeublement et de la décoration (et vous savez sans doute comme ce sujet me passionne et m’occupe le week-end), avec un concept de derrière les fagots tout simplement révolutionnaire. Leur nouveau site MyDeco propose ainsi la possibilité d’amménager virtuellement son intérieur en piochant meubles et objets dans les catalogues de grands noms du design et de la décoration (Conran Shop, Alessi, La Redoute…). Vous faites le plan de votre appart, vous choisissez le parquet, le papier sur les murs, vous ajoutez un canapé 3 places ici, une table  basse par là, une porte et deux fenêtres, deux ou trois tableaux aux murs et vous visualisez instantanément le résultat en 3D (ainsi que la facture parfois un peu salée!). Il est même possible de charger des photos de votre chez vous et d’y intégrer des objets. Rien à installer sur votre PC, tout est en flash, remarquablement réalisé, facile d’utilisation et diablement efficace. Le site dispose en plus d’une touche communautaire de bon aloi qui permet de comparer ses intérieurs, de partager ses goûts, de commenter, de recommander, etc … en gros de webdeuxpointzerotizer (notez le néologisme, bientôt dans votre dico!). Le concept n’est pas complètement nouveau, Ikea et BoConcept proposent déjà depuis un moment des petits logiciels pour modéliser sa cuisine ou son intérieur en 3D, mais dans le cas de MyDeco, il est poussé beaucoup plus loin en agrégeant les catalogues de plusieurs fabricants et en intervenant comme intermédiaire entre les clients et les fabricants pour offrir une nouvelle façon de vendre des meubles. Un service vraiment bien pensé et bien conçu que je vous conseille.

Avr15

En voiture Simone

renault-scenicCe week-end, nous nous sommes mis en tête de changer de voiture. Pourquoi? Comme ça … Faut vraiment une raison à tout? Disons que la nôtre ( la voiture, pas la raison)commence à être un peu vieille et qu’on a peut-être intérêt à la changer avant qu’elle ne vaille plus un clou. Nos exigences pour ce nouveau carosse se résumaient en trois points:

  • qu’elle émette le minimum CO2 pour ne pas payer de malus: c’est notre côté écolo-bobo-radino, on se refait pas!
  • qu’on puisse rentrer 3 sièges auto à l’arrière: histoire de prévoir l’arrivée d’un troisième lardon au cas où (je précise tout de suite pour ceux qui s’affoleraient qu’il n’y a là aucune annonce, autrement dit pas de polichinelle dans le tiroir comme disent les poètes!)
  • tout ça pour un tarif relativement accessible

Benoîtement, en web surfer averti, j’ai d’abord pensé qu’en une petite heure sur Internet, je trouverais la solution à cette équation triviale à 3 inconnues. Je m’illusionnais: les sites de constructeurs automobiles sont certes pleins d’animations en Flash du plus bel effet, mais dès qu’il s’agit d’y trouver des informations techniques telles que les émissions de CO2 et la fameuse « largeur aux coudes à l’arrière », c’est une autre paire de manches! (coude/manche, vous aurez noté la touche d’humour … sans commentaire).

Faute de résultats, nous sommes donc partis samedi matin avec armes et bagages (c’est à dire nos deux enfants, idéal pour se débarrasser des vendeurs un peu trop collants!) pour faire la tournée des concessionnaires. Sept bonimenteurs en 3 heures et demi, j’espère que vous apprécierez la performance! Alain Bernard peut s’accrocher (ça n’a rien à voir mais du coup ça me fait rire …. excusez!). Conclusion: une seule voiture répond à nos critères, la Renault Scenic 2 Dci 105. Seconde conclusion: on a perdu une demi-journée (ensoleillée en plus) pour arriver à cette conclusion qu’un site Internet bien foutu et bien renseigné aurait pu nous donner en une minute à tout casser. Donc si quelqu’un veut monter un site de comparaison des véhicules basé sur leurs caractéristiques techniques, je pense qu’il y a un bon concept à prendre. Tout ça pour ça? Ben ouais et alors …

Update 14/04/2008: un tel site existe depuis janvier 2008 (merci Mogore pour le tuyau!), il s’appelle Trouver-sa-voiture.com et il est très bien réalisé (même s’il ne permet pas encore de comparer la largeur aux coudes!).

Avr02

A la découverte du crowdfunding

dollar Le dynamisme actuel du web n’en finit décidément pas de m’étonner. Je vous ai déjà parlé du « crowdsourcing » (ou « skillsourcing ») qui fait appel aux talents de la foule pour créer de nouveaux produits. Voilà qu’apparaît à présent le « crowdfunding ». Le principe? Fédérer une communauté de personnes pour financer un projet d’envergure. Le phénomène s’invite petit à petit dans les domaines les plus variés:

  • la musique: le site Sell A Band propose aux groupes de musique de se faire connaître du public grâce à leur site. S’ils parviennent à obtenir le soutien financier (10£ par part) de 5000 « believers », leur disque est édité et commercialisé. Chaque « believer » en reçoit un exemplaire et touche une commission sur les ventes. Dix-sept artistes ont réussi en quelques mois à passer le cap des 5000 soutiens.
  • le cinéma: A Swarm of Angels ambitionne de produire un film open-source à 1 million de £ puis de le distribuer gratuitement sur internet. Pour 25$ vous pouvez participer à l’écriture du scénario, proposer vos idées à la production ou simplement voter pour définir les grandes orientations du projet. Je n’ai pas encore bien compris ce qu’il faut attendre en retour hormis la gloire de figurer au générique ce qui n’est déjà pas si mal.
  • le sport: le site MyFootballClub propose tout simplement d’acheter une équipe de foot de la ligue 1 anglaise. En 3 mois à peine, ils ont déjà atteint leur objectif de financement. 50000 personnes ont versé 35£ permettant ainsi de réunir 1,5 million de livres. Ils ont fini par jeter leur dévolu sur l’équipe de Ebbsfleet United et les 50000 actionnaires vont maintenant pouvoir participer au management de l’équipe! Qui est partant pour racheter l’équipe de France en vue de la prochaine Coupe du Monde?
  • l’alimentation: avec Nudo, pour 65£ vous adoptez un olivier pendant un an et vous recevez le fruit de sa production sous la forme de 3 bouteilles d’huile d’olive.
  • la boisson (hic!): même principe que Nudo, mais vous héritez cette fois-ci d’une rangée de vigne en France ou en Italie grâce à WineShare
  • le tourisme: certainement l’initiative la plus ambitieuse de toutes. Deux jeunes anglais ont décidé de créer une communauté en ligne pour développer un tourisme écologique et éthique sur une petite île des Fidji en collaboration avec la tribu locale. Pour 180£ par an, vous financez les nouvelles infrastructures de l’île, vous participez aux grandes décisions concernant le développement du projet et vous pouvez passer une semaine sur place nourri et logé pour filer un coup de main à la construction du village. Les fondateurs espèrent obtenir le soutien de 5000 Robinson Crusoë en herbe pour financer les 3 premières années du projet. Les premiers résultats sont contrastés comme le souligne cet excellent article d’un journaliste du National Geographic. Mais les travaux avancent, les premières huttes ont été construites et l’île est maintenant équipée d’éoliennes et panneaux solaires pour assurer son alimentation en électricité … Si vous ne savez pas où aller pour vos prochaines vacances, ça s’appelle Tribe Wanted.

Attention tout de même, cette pléthore d’exemples ne doit pas faire croire qu’on ne peut crowdfunder n’importe quoi. Le projet doit répondre à un certain nombre de critères pour que le « crowdfunding » fonctionne:

  • il doit être fédérateur pour attirer un communauté d’actionnaires nombreuse
  • il doit être accessible largement, un projet purement local n’a aucune chance de réussir
  • il doit faire rêver, répondre à une envie ou à une frustration chez les « actionnaires »
  • il doit laisser une part de décision aux actionnaires qui doivent se sentir acteurs
  • il doit inspirer confiance sinon personne n’osera avancer d’argent
  • il doit fournir un bon « retour sur investissement »

Mais le concept n’en reste pas moins très intéressant car il permet de créer une communauté en amont du projet qui constituera à terme une sorte de « force de vente » pour drainer de nouveaux acheteurs vers le ou les produits proposés.

Mar13

Egal à lui-même

« Que seraient nos cérémonies de remises de prix sans notre Edouard Baer national? », c’est la question que je vous pose aujourd’hui. Pas grand chose à coup sûr, illustration avec cette prestation de bonne facture qui le classe définitivement comme numéro un mondial du second degré dans mon Panthéon personnel. Je rappelle à cette occasion que j’offre la modique somme de 100 000 brouzoufs à la personne qui saura me fournir l’intégrale complète des oeuvres d’Edouard Baer (incluant ces errances au festival de Cannes dans les années 90). Autre solution qu’on se mette à plusieurs pour casser notre tirelire et aller fouiller les archives de l’INA, qui est partant?

Mar10

Fiches de lecture

Une semaine de vacances (encore? ben ouais et j’aime même pas honte!) et encore une occasion de prendre le temps de lire. Je sais pas ce qui me prend depuis quelques semaines, je suis pris d’une envie boulimique de lecture, comme au bon vieux temps où je ne quittais même pas mon bouquin pour m’habiller (acrobatique d’enfiler ses chaussettes en tournant les pages!).

51Wvb6jK VL._AA240_ Première lecture, « le Modèle Toyota » de Jeffrey LIKER, ouvrage de référence qui décortique avec minutie et didactisme les 14 principes qui fondent la philosophie Toyota. Un livre que tout ingénieur et tout chef d’entreprise se devrait d’avoir lu tellement il fourmille de bonnes idées. Car si Toyota est devenu leader mondial et incontesté des constructeurs automobiles, ce n’est certainement pas par hasard. A l’instar de Google, c’est parce qu’ils ont su innover dans leurs méthodes de management, parce qu’ils ont su sortir des sentiers battus pour tracer leur propre voie et devenir petit à petit un modèle pour toutes les entreprises du monde. Le juste à temps, le lean, le kanban, l’entreprise étendue, autant de concepts, aujourd’hui repris par tous, qui sortent tout droit des cerveaux fertiles de dirigeants de Toyota. Ca a parfois des airs de simple « bon sens » mais je vous assure qu’arriver à les mettre en place et les faire adopter par tous les salariés au point d’en faire une véritable philosophie d’entreprise relève tout simplement de l’exploit. Et c’est d’ailleurs sur ce dernier écueil que buttent la plupart des entreprises qui cherchent à imiter Toyota. Bon trêve de panagérie, lisez le!

41ZAV2Y7MZL._AA240_ Deuxième lecture, « 80 hommes pour changer le monde » de Mathieu Le Roux et Sylvain Darnil, le livre de deux compères partis autour du monde à la rencontre d’entrepreneurs ayant réussi à concilier avec bonheur entreprise et développement durable. Les portraits de 80 alter-entrepreneurs qui, par leur action, ont su donner du sens à leurs projets en y apportant une dimension sociale, solidaire, éthique ou écologique, sans négliger pour autant la rentabilité. Voilà de quoi boulverser bien des idées reçues et inspirer de nombreux entrepreneurs. Parmi ces 80 hommes et femmes, on retrouve évidemment quelques têtes connues, le Prix Nobel de la Paix, Mohammad Yunus, inventeur du micro-crédit, l’excentrique fondateur d’American Apparel, incontournable fabricant de t-shirts « made in USA », mais on découvre aussi d’authentiques inconnus, tous à l’origine d’idées belles, astucieuses, généreuses, révolutionnaires et qui à leur échelle contribuent à changer le Monde. Un livre résolumment optimiste qui démontre que des solutions existent pour produire différemment et mieux. Il ne tient qu’à nous d’encourager ces idées et de nous en inspirer pour à notre tour changer le monde. Il existe en poche pour la somme modique de 6,18€, ne vous privez pas!

Fév28