L’imparfait du subjectif

Mille sabords!

Classé dans Genialissimo, Méli-mélo

En voilà un de plus qui est à ranger dans la catégorie « Fou furieux (mais pas dangereux) » au même titre que François Zanella, l’homme qui avait fait un maquette au 1/8e du « Majesty of the seas ». Jean-Pierre Gougeau, architecte de son état et individu apparemment bien sous tout rapport, s’est tout simplement mis en tête un beau matin de réaliser, en grandeur nature, tous les objets des albums de Tintin: la momie de Rascar Pacac, les 7 Boules de Cristal, le Sceptre d’Ottokar, … autant d’objets qui trouvent forcément un écho dans les souvenirs et l’imaginaire de chacun de nous. La réalisation est magnifique, les photos avec la vignette de l’album en regard sont superbes et le récit de ses deux années de bricolage intensif par l’auteur lui même est drôlissime. Une de ses pépites qu’on découvre avec autant de surprise que de plaisir, à ne pas rater …

Radio-ascenseur

Classé dans Musico

Depuis cet été, je suis au anges: FIP, la radio à la voie suave et hypnotisante, a enfin sa  fréquence sur Toulouse (103.5 FM). Que tous ceux qui pensent que FIP ne diffuse que de la musique d’ascenseur ne tournent pas tout de suite les talons car là n’est pas tout à fait le sujet de ce billet!

FIP, pour ceux qui n’ont pas la chance d’être ex-parisien comme moi, est une radio publique qui diffuse essentiellement de la musique dans des styles extrêmement variés allant du jazz au rock en passant par le classique ou la soul. J’adore leur programmation parce qu’elle est pointue tout en restant accessible, parce qu’elle mélange à la fois de vieilles pépites et des nouveautés rafraichissantes et enfin parce qu’elle permet de découvrir de nouveaux artistes qui sortent un peu des sentiers battus des Majors, des Star Acs et de radio de D’jeunes. En résumé, quand toutes les radios ne font que faire tourner en boucle les derniers tubes à la mode ou rabacher de vieux tubes éculés, FIP mise sur la Longue Traîne de la musique. Le problème, parce qu’il y a un problème sinon ce billet n’aurait pas lieu d’être, le problème donc survient quand j’entends un morceau qui me plaît. Evidemment, je souhaiterais connaître le titre et l’artiste pour pouvoir le ré-écouter à loisir chez moi ou sur l’IPod que je n’ai pas. Or, FIP n’annonce que très rarement les informations relatives à un morceau, par contre ils publient leur playlist minute par minute sur leur site Internet. Comme j’écoute FIP le plus souvent en voiture, il me faut mobiliser un peu d’espace de cerveau disponible pour retenir l’heure du morceau et, une fois rentré chez moi, le retrouver en allant chercher sur la toile. Déjà vous admettrez que le processus n’est pas simple! Mais je m’en sors à peu près … Là où ça se complique, c’est pour me procurer le morceau en question. Premier réflexe, aller chercher sur Deezer. Mais comme la programmation de FIP est assez pointue, ça ne marche que dans 50% des cas. Alors direction Amazon où je retrouve, la plupart du temps, le CD en question, soit en direct, soit chez un revendeur de Marketplace. Mais croyez-vous que je vais acheter un CD entier pour un simple morceau? Sans même lui en avoir parlé, je sais que mon banquier s’y opposerait catégoriquement! Pourtant, si je pouvais acheter le morceau seul pour une somme modique (50 cent), je sauterais sur l’occasion!

Tout ça pour dire quoi en définitive? Eh bien que FIP pourrait être un excellent vecteur pour les Majors du disque afin de mettre en avant et de vendre la Longue Traîne des morceaux de leur catalogue. Un partenariat bien foutu, un moyen simple de retrouver un morceau quand on l’entend (en envoyant un SMS par exemple) et des prix étudiés (avec des formules dégressives et des abonnements par exemple), il n’en faudrait sans doute pas plus pour dynamiser une industrie du disque qu’on dit moribonde. Au boulot les petits gars …

Eh gringo …

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Quel est l’endroit où vous buvez le plus de café? Au boulot, je parie … Quel est l’endroit où vous buvez le plus mauvais café? Au boulot encore … Y a comme un problème là, non? Sans être un caféïnomane convaincu, je milite tout de même pour un café digne de ce nom, autre chose en tout cas que le jus de chaussette aseptisé que nous servent les machines désincarnées qui peuplent nos bureaux. L’idéal serait évidemment que Georges Clooney viennent me servir chaque matin mon petit noir dans une tasse en porcelaine de Limoges en ponctuant son intervention de son inimitable « What else? », mais sans aller jusque là, j’aimerais juste que l’instant de convivialité qu’est la pause café soit aussi un instant de plaisir gustatif.

Alors voilà l’idée. Imaginez juste deux secondes qu’à la place de votre machine à café se trouve un « bar à café ». Trois ou quatre grosses boîtes avec des cafés en grains de différentes origines et qui se renouvellent chaque mois, un moulin à café électrique (parce que l’odeur d’un café fraîchement moulu, c’est irremplaçable) et enfin une machine à café combinée expresso/classique pour préparer le nectar à son goût. En résumé, le café, non plus comme un simple produit mais comme un véritable art de vivre. Le « bar-à-café » serait proposé clé-en-main aux entreprises, financé soit par les consommateurs, soit par l’entreprise elle-même, il pourrait être aisément complété par un bar à thé, un bar à mines, un bar à cuda et un bar à cobama (lamentable …. mais fallait bien le placer!). Alors, qui vote pour?

La Téci des Enfants

Classé dans Méli-mélo

J’ai profité des vacances de la Toussaint et d’une petite  virée à Paname pour emmener mes deux petits monstres à la Cité des Enfants à la Villette. Je suis venu, j’ai vu et j’ai été convaincu comme dirait César. C’est un espace à la fois ludique et pédagogique pour les enfants de 2 à 7 ans et croyez-moi, ça leur plaît! Les installations sont vraiment bien conçues, il y en a pour tous les âges et elles sont groupées par thèmes: je découvre mon corps (ce n’est pas sale!), j’expérimente, je collabore (aucun Vichyste là dessous, je vous rassure tout de suite), … Je retiendrai en particulier le chantier où les enfants construisent une maison ensemble, la voiture dont ils peuvent bricoler le moteur et les jeux d’eaux où ils ont pour une fois le droit d’en renverser partout. Seul bémol, il faut réserver à l’avance et les sessions ne durent qu’ 1h15.

En partant, je me faisais la réflexion qu’il était dommage que ce concept reste cantonné à Paris et ne s’exporte pas en province. Et ne v’là ti pa qu’en lisant le journal aujourd’hui, je découvre que le concept va s’exporter à …. Dubaï dans un grand centre commercial. Dommage pour nous, pauvres provinciaux malheureux et brimés, espérons juste que l’argent que ça va rapporter à la Cité des Sciences et de l’Industrie (5 millions d’euros tout de même) sera utilisé à bon escient, pour se délocaliser à Toulouse, pourquoi pas!

Kiva à la chasse …

Classé dans Economico, Web-x-point-zero

Au milieu des Facebook, Twitter, Seesmic et autres services ultra-tendances à la sauce web 2.0 dont tout le monde parle et dont je n’ai toujours pas compris l’utilité, j’ai découvert hier grâce à mon collègue Yann un site qui utilise intelligemment la puissance communautaire du web pour servir une juste cause. Pour la faire courte, Kiva est un site de micro-crédit (ceux qui ne connaissent pas le concept se reporteront immédiatement et sans broncher à mon excellente note sur l’inventeur du micro-crédit, Mohamad Yunus). Pour la faire longue, Kiva est un intermédiaire entre des organisations qui financent des projets à base de micro-crédit un peu partout dans le monde et des particuliers qui souhaite prêter de l’argent pour encourager ses actions.

Concrètement, comment ça marche? Vous souhaiter aider de façon concrète des micro-entrepreneurs dans des pays en voie de développement. Vous vous rendez sur le site et vous avez accès à la liste des projets qui recherchent un financement. Les projets sont des petits projets à une échelle très locale, les sommes d’argent en jeu sont faibles (quelques milliers de dollars au plus) mais ils représentent une chance importante pour les entrepreneurs et leurs familles d’améliorer leurs conditions de vie. Vous choisissez le ou les projets que vous souhaitez soutenir ainsi que la somme que vous souhaitez verser (par tranche de 25$, paiement par Paypal) et vous voilà investisseur philanthrope. Vous serez alors informé régulièrement de l’avancement du projet auquel vous avez contribué. Au bout de 6 mois à un an, vous serez remboursé et vous aurez alors le choix entre récupérer votre argent ou le ré-investir dans un autre projet. Vous ne toucherez pas d’intérêts (d’où le caractère philanthropique), ceux-ci sont perçus par les organismes de micro-crédits qui oeuvrent sur le terrain afin d’assurer leurs frais de fonctionnement.

Voilà vraiment une belle idée, très bien réalisée comme vous pourrez le constater en visitant le site et qui a réussi à convaincre un certain nombre d’acteurs majeurs du web. A l’heure où les bourses s’écroulent, où les actions ne valent plus rien, il y a sans doute là matière à réflexion pour placer ses économies de façon utile et solidaire.

Des livres à dévorer

Classé dans Gastronomico, Idéo

(Petit apparté pour saluer un truc complètement incroyable: on vient de changer de fournisseur Internet sans coup férir avec, en tout et pour tout , une seule petite journée d’interruption de service, je me pince pour y croire).

Un petit rêve que je me note dans un coin de ce blog pour ma retraite ou pour le jour où j’aurai fait fortune: ouvrir un librairie consacrée exclusivement aux livres de cuisine, une librairie avec un coin bibliothèque évidemment mais aussi un coin cuisine pour pouvoir essayer les recettes avec les clients, une sorte de biblio-resto-labo en quelque sorte. Si y a pas un concept là, je ne sais pas ce qu’il vous faut! Parce qu’ en plus d’adorer faire la cuisine, je dois confesser que j’ai un gros faible pour les livres de recettes, vous savez, ces gros bouquins où chaque photo provoque chez vous des gargouillements digestifs sans fin et un filet de bave à la commissures des lèvres (ah bravo la poésie …). C’est bien simple si je m’écoutais, je les achèterai tous. Je commence d’ailleurs à en avoir une belle collection (sans compter les magazines) à tel point que je suis sous le coup d’un mandat d’expulsion si d’aventure me prenait l’idée folle d’en acheter d’autres. Si je veux pouvoir continuer à satisfaire mon péché mignon, je n’ai donc d’autres choix que de me trouver un prétexte pour étendre ma collection ailleurs!

Hic, bébé, tu me ramènes en trotteur?

Classé dans Idéo

  J’ai découvert cet après-midi au coeur de ma bonne ville de Toulouse un concept vraiment nouveau et promis à mon avis à un bel avenir. ZePléGraounde (les plus anglicistes de mes lecteurs auront compris l’allusion!) est un « café parental/garderie », en gros, une sorte de café/restaurant familial où les parents peuvent boire des coups et grignoter tandis que les enfants jouent dans l’aire de jeu ou lisent dans la bibliothèque. Détail qui a son importance, ZePléGraounde est adossé à un petit centre commercial (St Georges pour les toulousains con!) et propose un espace garderie où les parents peuvent laisser leurs enfants pendant qu’ils vont céder à la fièvre consumériste! La garderie est payante évidemment (8€ de l’heure, c’est correct car les animateurs ont l’air de proposer de vrais activités éducatives) mais certains commerçants de la galerie marchande ont déjà pensé à offrir des heures de garderie gratuites aux clients (perso, j’aurais préféré qu’ils payent des coups mais bon ….). L’endroit est grand, clair et aéré avec des petits détails sympathiques comme un parking à poussettes de compétition à l’entrée et une connexion wifi à l’intérieur. Ma copine Coralie vous dira sans doute que ce concept est déjà très répandu au Brésil (pays où les enfants sont rois), en France il me semble que c’est assez nouveau.

En conclusion, voilà un truc bien pensé qui répond a un vrai besoin, le genre de projet que j’aurais bien aimé monter.

Tu me fais tourner la tête …

Classé dans Bricolo

Dans un précédent billet, je vous avais présenté le « Beau manège » créé par le génial François Delarozière. Je concluais mon billet en regrettant que le manège soit interdit aux « Papas ». Et bien, il faut croire que l’ami François m’a entendu, car il vient de créer, à la demande de la ville de Carré Sénart, un nouveau manège, encore plus beau, encore plus fou, encore plus grand et qui n’est plus seulement réservé à nos chères têtes blondes, brunes ou rousses, mais accepte aussi les grands enfants que nous sommes. Trois buffles géants, quatre insectes grimpeurs, dix insectes sur rail, trois têtes de poissons, un carré de 18 mètres de côté, une superficie de plus de 300 m2, une hauteur de 14 mètres, le tout pouvant accueillir 49 personnes à chaque tour, les chiffres donnent le tournis (normal pour un manège) mais ne doivent pas faire oublier la première qualité de ce manège: sa force d’évocation poétique. Je vous laisse profiter de ces quelques photos et visiter le site pour en savoir plus. Le manège partira en tournée à Madrid et Anvers à partir de début décembre.

Crédit photo : DR – San de Sénart

Baby rocking chair

Classé dans Bricolo

Les vacances, c’est évidemment l’occasion de glander comme un grosse loque dans un transat se reposer, mais c’est aussi l’occasion de faire ce qu’on n’a pas le temps de faire le reste de l’année. Et pour moi, ça se traduit souvent par du bricolage. Comme si j’avais besoin de faire un travail manuel, de toucher de la matière, pour contrebalancer le travail pseudo-intellectuel qui m’occupe pendant l’année.

Cette année, je partais sans but précis et puis, le projet s’est imposé de lui-même: chez mes beaux-parents, il n’y avait qu’une seule petite chaise pour enfant. C’était une petit chaise de facture traditionnelle à assise en paille et je me suis mis en tête d’en faire une version modernisée. Très vite, j’ai commencé à imaginer une sorte de rocking chair pour enfants. L’idée n’est pas de moi, je l’avais déjà vue chez Celery (depuis, Ikea s’y est mis aussi). Mais j’ai préféré dessiner mon propre modèle et de croquis en croquis, j’ai abouti à une sorte de meuble convertible rocking chair-cheval à bascule-escabeau-tabouret. Le concept est un peu fou, je le reconnais, je vous laisse le découvrir en image.

Le rocking chair et le cheval à bascule:

L’escabeau :

Le tabouret:

(je remercie au passage ma fille qui a accepté de jouer la potiche le mannequin pour faire la démonstration du produit).

Et voilà le plan pour ceux que ça intéresse, la réalisation est assez simple, j’ai pour ma part opté pour du chêne massif que j’ai ensuite huilé.

Je suis plutôt content du résultat, d’abord parce que je trouve le design assez réussi, ensuite parce que les enfants l’ont vite adoptée. Je lui vois deux points forts:

• c’est un meuble « jeu »: les enfants s’amusent à le transformer, lui imaginent d’autres utilisations, …
• le rocking chair permet aux enfants turbulents de rester assis à une table tout en continuant à bouger

Ce n’est pas encore en magasin, mais je vais peut-être y réfléchir.

C’est pas du pipeau

Classé dans Cathodico, Musico

Dernière chance ce soir pour ceux qui se demandent à quoi devrait ressembler la télévision publique. France 2, 23h05, une émission culturelle, pédagogique, ludique, amusante, en résumé une émission rare, trop rare et évidemment repoussée à une heure indue dans la grille des programmes. Ca s’appelle « la Boîte à musique » et c’est présenté par Jean-François Zygel, pianiste de son état et sorte d’encyclopédie en chair et en os de la musique classique. Avec moultes démonstrations virtuoses, il y fait découvrir toutes les facettes de la musique classique: les styles musicaux, les instruments, les compositeurs, …, c’est instructif, frais, érudit, en un mot réjouissant! Le genre d’émission dont on sort moins con bête. Je ne vais pas en dire beaucoup plus de peur de tomber dans un couplet élégiaque qui aurait des airs de billet sponsorisé. Sachez cependant que je suis loin d’être mélomane et que depuis le début de l’été, je scotche littéralement devant cette émission à chaque fois que j’ai l’occasion de pouvoir la regarder. Sachez aussi que certaines des émissions sont sorties en DVD et que Jean-François Zygel fait régulièrement ses conférences-spectacles en public à Paris et à Toulouse.