Et Dieu créa la créativité …

Au terme d’un de ces chemins détournés dont Internet à le secret, je suis tombé sur cet article sur la créativité publié il y a quelques temps déjà (janvier 2005 ) dans le magazine Management. Il explique de façon assez détaillée et avec force exemples comment les entreprises peuvent stimuler et améliorer la créativité de leurs salariés afin de faire émerger des idées nouvelles. Formations, recours à des cabinets de consultants en créativité (tout un programme!), méthodes (jeux, brain-storming, brain-writing et même sophrologie), concours entre salariés, ateliers confrontant clients et ingénieurs R&D (la co-création n’est pas loin, j’essaierai de revenir sur ce concept en vogue dans un prochain billet), … le panorama est assez complet et mérite d’être découvert. Surtout je trouve que cet article met en avant un travers important des grandes entreprises, leur tendance à brider (inconsciemment peut-être) la créativité de leurs salariés. A l’évidence, les idées un peu trop révolutionnaires font peur à la hiérarchie: elles pourraient bousculer les habitudes de l’entreprise, faire de l’ombre aux dirigeants. Celui qui ose émettre une idée passe immédiatement pour un savant fou ou un doux rêveur. Son idée est souvent raillée ou tuée dans l’oeuf avant même qu’il ait pu la développer. L’article cite l’exemple de Microsoft où chaque année quelques centaines de cadres démissionnent pour créer leur propre business parce qu’ils n’ont pu faire éclore leurs idées ou parce qu’ils ont préféré les garder pour eux. Je le constate moi-même dans ma boîte (qui fait pourtant de l’ingéniérie), il est difficile de faire émerger une idée réellement nouvelle, faute de temps, d’encouragement, de relais. Les choses changent heureusement, cet article en est la preuve. Personnellement, j’aime bien l’approche du groupe chimique Solvay qui a nommé des « innov’acteurs » (des mecs à 600 idées par an comme ils disent!) ayant pour mission de coordonner les efforts de créativité de leurs collègues. Ils sont chargés de détecter les meilleures idées parmi celles postées dans la boîte à idées sur l’intranet de l’entreprise puis de jouer un rôle de catalyseur entre l’émetteur de l’idée, le chef du service concerné et le « sponsor » qui pourra la financer. Ils y consacrent environ 20% de leur temps (ces fameux 20% que l’on retrouve aussi chez Google comme je l’ai expliqué dans ce billet).
Et vous, vous avez des trucs pour développer votre créativité?

Source: Act One

Oct12

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